Vendredi avril 26th 2024

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Citations Paul Lafargue

« Comme le Christ, la dolente personnification de l’esclavage antique, les hommes, les femmes, les enfants du Prolétariat gravissent péniblement depuis un siècle le dur calvaire de la douleur : depuis un siècle, le travail forcé brise leurs os, meurtrit leurs chairs, tenaille leurs nerfs ; depuis un siècle, la faim tord leurs entrailles et hallucine leurs cerveaux !… Ô Paresse, prends pitié de notre longue misère ! Ô Paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines ! »

Paul Lafargue, Le droit à la paresse, 1883

« La courtisane est la parure de la civilisation capitaliste. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Si la raison n’avait pas abêti l’homme, si la foi avait ouvert les portes de son entendement, il aurait compris que la courtisane, en qui vont les luxures des riches et des puissants, est un des moteurs du Dieu capital pour remuer les peuples et transformer les sociétés. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« L’argent crée des distances parmi les hommes, la courtisane les rapproche, les unit, Dans son boudoir, ceux qui divisent l’intérêt fraternisent, un pacte secret, indéfinissable, mais profond, mais irrévocable, les lie ; ils ont mangé et bu de la même courtisane; ils ont communié sur le même autel. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« La courtisane est le présent du Dieu-Capital, elle initie ses élus aux savants raffinements du luxe et de la luxure; elle les console de leurs légitimes, ennuyeuses comme les longues pluies d’automne. Quand la vieillesse les saisit, les ride et les ratatine, éteint la flamme des yeux, enlève la souplesse des membres et la douceur de l’haleine, et les rend un objet de dégoût pour les femmes, la courtisane allège les tristesses de l’âge ; sur son corps froid que rien ne rebute, ils trouvent encore le fugitif plaisir que leur or achète. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Le capitaliste fait produire et ne produit pas ; fait travailler et ne travaille pas ; toute occupation manuelle ou intellectuelle lui est interdite, elle le détournerait de sa mission sacrée : l’accumulation des profits. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Le capitaliste étouffe dans son cœur tout sentiment humain, il est sans public, il traite son semblable plus durement, que sa bête de somme. Les hommes, les femmes et les enfants ne lui apparaissent que comme des machines à profit. Il bronze son cœur, pour que ses yeux contemplent les misères des salariés et pour que oreilles entendent leurs cris de rage et de douleur, et ne palpite pas. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Le capitaliste mercantilise l’homme, la femme et l’enfant, afin que celui qui ne possède ni suif, ni laine, ni marchandise quelconque, ait au moins quelque chose à vendre, sa force musculaire, son intelligence, sa conscience. Pour se transformer en capital, l’homme doit auparavant devenir marchandise. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Le travail éreinte, tue et n’enrichit pas : on amasse de la fortune, non pas en travaillant, mais en faisant travailler les autres. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« Le capitaliste à deux langues dans sa bouche, l’une pour acheter et l’autre pour vendre. »

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« L’argent est l’âme du capitaliste et le mobile de ses actions.»

Paul Lafargue, La religion du capital, 1887

« La critique ne cesse d’être futile pour devenir féconde que lorsqu’elle vient après l’expérience, qui, mieux que les plus subtils raisonnements, fait sentir les imperfections et enseigne à les corriger. »

Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909

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