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Citations sur l’Art

« C’est le privilège de l’art que de ne rien démontrer, de ne rien « prouver », et cependant d’introduire dans nos esprits quelque chose d’irréfutable. »

Jean-Marie Guyau, L’art au point de vue sociologique, Partie II , 1887

« La conception de l’art varie, se renouvelle, se modifie avec la marche du temps, et il faut être au courant de ces modifications pour trouver la note juste qui fera vibrer dans les âmes le sens de la beauté, qui éveillera le genre d’émotions particulier dont chaque génération est susceptible. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« La musique est le plus populaire des arts, c’est aussi celui dont le charme se révèle le plus facilement, le seul qui, même aux moins cultivés, donne cette sensation douce, cette émotion poétique du « dieu tombé qui se souvient des cieux. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« L’art américain, l’art pictural au moins, n’est probablement pas inférieur à celui des peuples de l’Europe, la France exceptée ; il a produit des élèves remarquables. Il n’a cependant pas encore produit de maîtres. »

Edmond de Nevers, L’âme américaine, tome II, 1900

« A vrai dire, en art, il n’y a pas de problèmes ; dont l’œuvre d’art ne soit la suffisante solution. »

André Gide, l’Immoraliste, préface, 1902

« Si la pédagogie n’est pas une science, elle n’est pas non plus un art. L’art, en effet, est fait d’habitudes, de pratiques, d’habileté organisée. L’art de l’éducation, ce n’est pas la pédagogie, c’est le savoir-faire de l’éducateur, l’expérience pratique du maître. »

Emile Durkheim, L’éducation morale, introduction, 1902-1903

« Les philosophes sont mal disposés à admettre le droit pour l’art de maintenir le culte de la « volonté de puissance » ; il leur semble qu’ils devraient donner des leçons aux artistes et non en recevoir d’eux ; ils estiment que, seuls, les sentiments brevetés par les Universités ont le droit de se manifester dans la poésie. L’art, tout comme l’économie, n’a jamais voulu se plier aux exigences des idéologues ; il se permet de troubler leurs plans d’harmonie sociale ; l’humanité s’est trop bien trouvée de la liberté de l’art qu’elle songe à la subordonner aux fabricants de plates sociologies. Les marxistes sont habitués à voir les idéologues prendre les choses à l’envers et, à l’encontre de leurs ennemis, ils doivent regarder l’art comme une réalité qui fait naître des idées et non comme une application d’idées. »

Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908

« L’art qui exprime la vie, est mystérieux comme elle. Il échappe, comme elle, à toute formule. Mais le besoin de le définir nous poursuit, parce qu’il se mêle à toutes les heures de notre existence habituelle pour en magnifier les aspects par ses formes les plus élevées ou les déshonorer par ses formes les plus déchues. »

Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909

« Ce n’est qu’en écoutant son cœur qu’on peut parler de l’art sans l’amoindrir. Nous portons tous en nous notre part de vérité, mais nous l’ignorerons nous-mêmes si nous n’avons pas le désir passionné de la rechercher et si nous n’éprouvons aucun enthousiasme à la dire. »

Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909

« L’art est l’appel à la communion des hommes. Nous nous reconnaissons les uns les autres aux échos qu’il éveille en nous, que nous transmettons à d’autres que nous par l’enthousiasme et qui retentissent en action vivante dans toute la durée des générations sans parfois qu’elles le soupçonnent. »

Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909

« L’art a été, dés ses plus humbles origines, la réalisation des pressentiments de quelques-uns répondant aux besoins de tous. Il a forcé le monde à lui livrer les lois qui nous ont permis d’établir progressivement sur le monde la royauté de notre esprit. Emané de l’humanité, il a révélé à l’humanité sa propre intelligence. »

Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909

« Ce qui fait la grandeur unique de l’art égyptien, en effet, c’est que seul, et cela pendant cinq ou six mille ans […] il est resté jusqu’à sa mort plongé dans l’architecture – je veux dire dans une conception architecturale infrangible de l’univers. »

Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909

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