Vendredi mars 29th 2024

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Citations Alexis de Tocqueville

« Il n’y a rien de plus propre à rappeler les philosophes et les hommes d’Etat à la modestie que l’histoire de notre Révolution ; car il n’ y eut jamais d’événements plus grands, conduits de plus loin, mieux préparés et moins prévus. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Toutes les révolutions civiles et politiques ont eu une patrie et s’y sont renfermées. La révolution française n’a pas eu de territoire propre ; bien plus, son effet a été d’effacer en quelque sorte de la carte toutes les anciennes frontières. On l’a vue rapprocher ou diviser les hommes  en dépit des lois, des traditions, des caractères, de la langue, rendant parfois ennemis des compatriotes, et frères des étrangers ; ou plutôt elle a formé, au-dessus de toutes les nationalités particulières, une patrie intellectuelle commune dont les hommes de toutes les nations ont pu devenir citoyens. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« L’histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Ce n’est pas toujours en allant de mal en pis que l’on tombe en révolution. Il arrive le plus souvent qu’un peuple qui avait supporté sans se plaindre, et comme s’il ne les sentait pas, les lois les plus accablantes, les rejette violemment dès que le poids s’en allège. Le régime qu’une révolution détruit vaut presque toujours mieux que celui qui l’avait immédiatement précédé, et l’expérience apprend que le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d’ordinaire celui où il commence à se réformer. Il n’y a qu’un grand génie qui puisse sauver un prince qui entreprend de soulager ses sujets après une oppression longue. Le Mal qu’on souffrait patiemment comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« L’ancien régime est là tout entier : une règle rigide, une pratique molle ; tel est son caractère. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Ce n’est ni la situation, ni la grandeur, ni la richesse des capitales qui causent leur prépondérance politique sur le reste de l’empire, mais la nature du gouvernement. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Paris môme, à l’époque des guerres de religion, était, comparativement au reste du royaume, aussi peuplé qu’il pouvait l’être en 1789. Néanmoins il ne put rien décider. Du temps de la Fronde, Paris n’est encore que la plus grande ville de France. En 1789, il est déjà la France même. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Il faut se défier de la gaieté que montre souvent le Français dans ses plus grands maux ; elle prouve seulement que, croyant sa mauvaise fortune inévitable, il cherche à s’en distraire en n’y pensant point, et non qu’il ne la sent pas. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Tout ce que la Révolution a fait se fût fait, je n’en doute pas, sans elle ; elle n’a été qu’un procédé violent et rapide à l’aide duquel on a adapté l’état politique à l’état social ; les faits aux idées et les lois aux mœurs. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« L’ancien régime a fourni à la Révolution plusieurs de ses formes ; celle-ci n’y a joint que l’atrocité de son génie. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

« Ce que la Révolution a été moins que tout autre chose, c’est un événement fortuit. Elle a pris, il est vrai, le monde à l’improviste, et cependant elle n’était que le complément du plus long travail, la terminaison soudaine et violente d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé. Si elle n’eût pas eu lieu, le vieil édifice social n’en serait pas moins tombé partout, ici plus tôt, là plus tard ; seulement il aurait continué à tomber pièce à pièce au lieu de s’effondrer tout à coup. La Révolution a achevé soudainement, par un effort convulsif et douloureux, sans transition, sans précaution, sans égards, ce qui serait achevé peu à peu de soi-même à la longue. Telle fut son œuvre. »

Alexis de Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, 1856

Voir aussi:Les citations de Max Weber

 

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2 Responses to “Citations Alexis de Tocqueville”

  1. [...] comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. Alexis de Tocqueville (L’ancien régime et la révolution, [...]

  2. [...] comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. Alexis de Tocqueville (L’ancien régime et la révolution, [...]

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