Samedi avril 20th 2024

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Citations de Max Weber

« La compréhension d’une relation demande toujours à être contrôlée, autant que possible, par les autres méthodes ordinaires de l’imputation causale avant qu’une interprétation, si évidente soit-elle, ne devienne une explication compréhensible valide. »

Max Weber, Essais sur la théorie de la science, 1904-1917

« L’idéal type tel que nous l’entendons est, je le répète, quelque chose d’entièrement indépendant de l’appréciation évaluative; il n’a rien de commun avec une autre « perfection », (leur rapport est) purement logique. Il y a des idéaux types de bordels aussi bien que de religions, et en ce qui concerne les premiers il y en a qui, du point de vue de l’éthique policière contemporaine, pourraient paraître comme techniquement « opportuns » au contraire d’autres qui ne le seraient point. »

Max Weber, Essais sur le théorie de la science, essai 1, 1904-1917

« Il faut concevoir l’Etat contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé (la notion de territoire étant l’une de ses caractéristiques), revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. Ce qui est en effet le propre de notre époque, c’est qu’elle n’accorde à tous les autres groupements, ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l’Etat le tolère : celui-ci passe donc pour l’unique source du « droit » à la violence. »

Max Weber, Le métier et la vocation d’homme politique, 1919

« Lorsqu’on dit d’une question qu’elle est « politique », d’un ministre ou d’un fonctionnaire qu’ils sont « politiques », ou d’une décision qu’elle a été déterminée par la « politique », il faut entendre par là, dans le premier cas que les intérêts de la répartition, clé de la conservation ou du transfert du pouvoir sont déterminants pour répondre à cette question, dans le second cas que ces mêmes facteurs conditionnent la sphère d’activité du fonctionnaire en question, et dans le dernier cas qu’ils déterminent cette décision. »

Max Weber, Le métier et la vocation d’homme politique, 1919

« Tout homme qui fait de la politique aspire au pouvoir ; soit parce qu’il le considère comme un moyen au service d’autres fins, idéales ou égoïstes, soit qu’il le désire « pour lui-même » en vue de jouir du sentiment de prestige qu’il confère. »

Max Weber, Le métier et la vocation d’homme politique, 1919

« […] l’État consiste en un rapport de domination de l’homme sur l’homme fondé sur le moyen de la violence légitime (c’est-à-dire sur la violence qui est considérée comme légitime). L’État ne peut donc exister qu’à la condition que les hommes dominés se soumettent à l’autorité revendiquée chaque fois par les dominateurs. »

Max Weber, Le métier et la vocation d’homme politique, 1919

« Il y a deux façons de faire de la politique. On bien on vit « pour » la politique, ou bien «de » la politique. Cette opposition n’a absolument rien d’exclusif. Bien plutôt on fait en règle générale les deux à la fois, idéalement certes, mais aussi la plupart du temps matériellement. Celui qui vit « pour » la politique fait d’elle, dans le sens le plus profond du terme, le « but de sa vie », soit parce qu’il trouve un moyen de jouissance dans la simple possession du pouvoir, soit parce que cette activité lui permet de trouver son équilibre interne et d’exprimer sa valeur personnelle en se mettant au service d’une « cause » qui donne un sens à sa vie. C’est en ce sens profond que tout homme sérieux qui vit pour une cause vit également d’elle. Notre distinction a donc pour base un aspect extrêmement important de la condition de l’homme politique, à savoir l’aspect économique. Nous dirons donc que celui qui voit dans la politique une source permanente de revenus « vit de la politique » et que, dans le cas contraire, il vit « pour » elle. »

Max Weber, Le savant et le politique, 1919

« On peut dire qu’il y a trois qualités déterminantes qui font l’homme politique: la passion; le sentiment de la responsabilité; le coup d’œil. »

Max Weber, Le savant et le politique, 1919

« On fait la politique avec la tête et non avec les autres parties du corps ou de l’âme. Et pourtant, si le dévouement à une cause poli-tique est autre chose qu’un simple jeu frivole d’intellectuel, mais une activité menée avec sincérité, il ne peut avoir d’autre source que la passion et il devra se nourrir de passion. Mais ce pouvoir de dompter son âme avec énergie, qui caractérise l’homme politique passionné et qui le distingue du simple dilettante de la politique gonflé uniquement d’excitation stérile, n’a de sens qu’à la condition d’acquérir l’habitude du détachement – dans tous les sens du mot. Ce que l’on appelle la « force » d’une personnalité politique signifie en tout premier qu’elle possède cette qualité. »

Max Weber, Le savant et le politique, 1919

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