Samedi avril 20th 2024

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Citations de Georges Sorel

« Aujourd’hui, on se rend mieux compte de ce que l’on peut demander à la science économique abstraite : il s’agit d’éclairer les concepts d’une lumière complète, en montrant comment ils se comportent quand ils fonctionnent d’une manière théorique, c’est-à-dire sans aucune complication étrangère.»

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« On peut comparer, dans une certaine mesure, l’économiste moderne à l’artiste qui connaît la perspective ; il a fallu des siècles pour que les dessinateurs parvinssent à comprendre qu’un dessin ne doit pas être formé de parties rassemblées d’une manière quelconque et qu’il y a certaines règles géométriques dont il ne faut pas trop s’écarter si l’on veut satisfaire un esprit raisonnable. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« Quand on lit le Capital, il ne faut jamais oublier que c’est un livre d’histoire philosophique et ne pas le prendre pour un traité d’économie, illustré par des exemples fournis par l’histoire. Trop souvent on n’a pas bien compris ce caractère et on n’a pas saisi la vraie portée de l’œuvre de Marx ; on s’est, pour cette raison, beaucoup exagéré les défauts de composition qu’elle présente. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« Le domaine propre de l’opportunité est la création de nouvelles forces productives; – le domaine propre du droit tout fait est la conservation des forces existantes. Dans le premier cas, il y a mobilité; dans le second, rigidité. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« Les procédés de colonisation sont extrêmement variés : ils reposent tous, en effet, sur des circonstances psychologiques qui ne présentent aucune uniformité; il s’agit de trouver des moyens d’intéresser des hommes à entreprendre une œuvre pénible, dont les résultats dépassent de beaucoup l’étendue des perspectives habituelles de leur pensée. On peut comparer ces phénomènes à ceux que l’on observe dans l’atelier capitaliste : les chefs d’industrie habiles s’ingénient à trouver des moyens pour forcer l’ouvrier à prendre des habitudes nouvelles, capables de conduire à une production d’un ordre plus élevé : c’est un monde nouveau qui se crée grâce aux ruses du capitalisme, qui excite l’ouvrier par l’appât de hauts salaires, comme le gouvernement colonisateur attire le colon par le mirage d’une propriété facile à acquérir. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« Le capitalisme cherche à réduire toujours davantage les prix de revient et l’Etat moderne fait les plus grands efforts pour abaisser les frais de transport ; cependant le consommateur ne se trouve pas toujours en position de profiter de ces avantages et le producteur ne peut développer son industrie dans la mesure que sembleraient devoir comporter les progrès qu’il a effectués dans la voie du bon marché. Les consommateurs se plaignent d’être volés par les intermédiaires ; les producteurs font entendre exactement les mêmes plaintes ; il y a entre eux une masse qui ne participe en rien aux travaux des inventeurs et qui semble opposer une résistance d’autant plus acharnée au bon marché que les producteurs sont amenés à se montrer moins exigeants ; cette masse de gens de commerce s’efforce d’absorber tout le profit venant du progrès, de telle sorte que les producteurs ne puissent plus retrouver dans le développement des affaires une compensation à la réduction des prix. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« L’expérience montre que dans les questions qui ne soulèvent pas de fortes passions politiques, les électeurs montrent la plus grande indifférence. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« Le travail dépend, pour une très large mesure, des sentiments que les ouvriers ressentent devant leur besogne; mais ces sentiments ont été, au cours du développement capitaliste, développés sous l’influence de l’intimidation patronale, on a pris l’habitude de na pas les rapporter à l’état moral de celui qui les éprouve, mais aux rapports qui existent entre le maître et le serviteur, à ce qu’on nomme la discipline. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

« L’impôt progressif, alors même qu’il n’est pas employé comme moyen direct de spoliation (comme cela et lieu souvent au Moyen Age), constitue ce qu’on peut nommer un impôt idéaliste, puisqu’il est l’expression d’une volonté prétendant imposer à la société un certain idéal. »

Georges Sorel, Introduction à l’économie moderne, 1922

Voir aussi:

Les Citations de Charles Fourier

Les Citations de Jean Jaurès

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