Mardi avril 23rd 2024

Catégories

Citations de Charles Fourier

 

« Cette théorie de l’infiniment petit n’a jamais été traitée en sens concret on composé, du matériel et du passionnel. Les physiciens et les géomètres en ont parlé, les uns abstractivement, les autres simplement sans l’étendre au delà des emplois matériels ; mais en l’appliquant au passionnel et aux destinées générales, elle devient pour l’homme un palladium de grandeur prochaine, un véhicule vraiment digne d’exalter son génie, dissiper ses défiances de bonheur et le remplir des plus hautes espérances. Une planète, créature infiniment supérieure à nous en intelligence, n’a pas comme nous le gage de suprématie fondée sur le titre d’échelon ultérieur et infiniment petit harmonique, réservé par sa ténuité même à partager avec Dieu l’initiative des plus immenses mouvements de l’univers. »

Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841

 

« On conçoit que pour traiter la question du libre arbitre il faut extirper deux préjugés, le philosophique selon lequel on veut tout donner à l’homme ou à la raison, et le théologique par lequel on feint de donner tout à Dieu pour lui ôter effectivement tout. »

Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841

 

« Beaux raisonneurs, qui voulez opérer tant de merveilles en balance, contre-poids, garantie, équilibre, et qui en secret ne rêvez qu’usurpation et despotisme, apprenez en fait de balance et d’équilibre à ménager les droits respectifs. Vous avez cru, les uns que Dieu était tout, et l’homme rien ; les autres que Dieu n’était rien, et l’homme tout : c’est effet d’orgueil chez un parti et de bassesse chez l’autre. Pour vous élever aux théories d’ÉQUILIBRE, diminuez moitié de l’orgueil philosophique et moitié de la bassesse théologique ; vous arriverez à concevoir que l’attraction doit entrer en balance avec la raison, que l’homme doit être associé et non valet de Dieu dans la régie du mouvement, sauf le pas honorifique ou tombée de balance qui appartient à Dieu. »

Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841

 

« La philosophie et la théologie nous prouvent que le vrai républicain et le vrai chrétien doivent être en guerre avec leurs passions, être les bourreaux d’eux-mêmes pour agir selon Dieu et selon la raison. La théologie oublie que selon ce dogme, Dieu, à titre de distributeur de l’attraction, tomberait dans le double vice d’impéritie et de persécution, s’il distribuait aux créatures des penchants incompatibles avec leur libre arbitre attractionnel. Quant à la philosophie, elle oublie qu’on lui demande les libertés positives, et non les négatives qu’elle décore du nom de raison, classant au rang de mal toutes ou presque toutes les jouissances positives : en quoi elle est bien secondée par la théologie. »

Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841

 

« Voilà donc la science divisée en deux sectes primordiales (La théologie et la Philosophie) qui, sous divers masques, ne veulent reconnaître ni Dieu ni la raison dont elles se disent les interprètes, et punissent en pratique ce libre arbitre qu’elles promettent en théorie. D’où naît ce conflit d’absurdités ? De ce que chacune des deux spécule sur le simple qui n’est pas applicable à l’homme (sinon en relais de composé). Chacune s’attache à une prétendue sagesse divine ou humaine, qui toujours exclut l’attraction et borne le libre arbitre à un seul de ses deux éléments. C’est l’anéantir, car en principe de mouvement « Tout mécanisme essentiellement composé, qu’on veut réduire au simple, n’arrive point au simple, mais tombe en composé subversif ou conflit de ses deux éléments. » C’est une règle qui nous expliquera toutes les absurdités CIVILISÉES. »

Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841

Voir aussi: Les Citations de Thomas Paine

Pages : >Page 1 >Page 2 >Page 3 >Page 4 >Page 5 >Page 6 >Page 7

Réagir à cet article ?