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Citations de Charles Fourier

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Florilèges citations Charles Fourier (1772-1837) philosophe et économiste

Charles Fourier (1772-1837)

utopique français. Fils d’un riche commerçant, il perd sa fortune suite à une spéculation manquée en 1793. Il se retrouve donc obliger de travailler comme commis voyageur et caissier dans une entreprise lyonnaise, avant de se consacrer pleinement à la création de son projet de réforme social, économique et humaine. Il publie Le Nouveau Monde industriel et sociétaire en 1829 et fonde le journal Le Phalanstère. Fourier souhaite mettre en place une organisation sociétaire avec pour centre le phalanstère, petit groupe de travailleurs associés en une sorte de coopérative. Ce projet utopique n’arriva jamais à se réaliser faute de capitaux. Néanmoins, le Fouriérisme eut deux grands adeptes Victor Considérant et Jean-Baptiste Godin qui créa sa cité inspirée des idées de Fourier : Le Familistère de Guise dans l’Aisne.

 

 

« Si l’on veut glacer tous les esprits, il suffit de prononcer le mot de métaphysique. Cette science, affectée à l’étude de l’âme, est un objet d’effroi pour quiconque possède une âme ; elle figure dans le monde savant comme la ronce dans un bouquet. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« Étrange bizarrerie! Tandis que chaque science s’efforce d’étendre son domaine et d’empiéter au-delà de ses attributions, la métaphysique seule abandonne ses privilèges, et n’ose pas raisonner librement sur les oeuvres de Dieu dont elle est seule juge compétent. Il est désolant de penser que la stupeur, la pusillanimité de cette classe de savants prive depuis 2 500 ans le genre humain de la connaissance des lois divines et des destinées. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« A défaut de lois divines trois sciences sont intervenues pour diriger le mouvement social, ce sont, la Politique, la Morale et l’Économie. Toutes trois de concert ont établi [un principe] qui est le fondement de toutes les erreurs. Elles ont enseigné que la raison humaine peut de son chef, et sans le secours de la révélation divine, inventer un ordre social qui fera le bonheur des humains. Cette opinion exclut Dieu de la direction du mouvement social pour la livrer aux philosophes qui ont de temps immémorial conduit le genre humain d’abîmes en abîmes, autant de fois qu’ils ont pu tenir les rênes de l’administration. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

«  […] il n’y a rien de nouveau ni d’impie dans l’idée de censurer Dieu. On l’a accuse de tout temps en termes plus ou moins ménagés. Nos prières sont des reproches indirects que nous lui adressons sur notre mal être. S’il avait fait son devoir, s’il nous avait donne le bonheur, nous ne lui adresserions pas des suppliques, mais des actions de grâces. Cependant nous prions Dieu, et c’est une absurdité qui n’est pardonnable qu’aux malades ; il ne sert à rien de prier, il faut chercher. Aide-toi, le ciel t’aidera. Mais vous avez molli, philosophes, sur ce grand problème des lois divines. Épouvantés à l’aspect des maux présents et passés, vous avez désespéré de la Providence, et vous êtes tombés dans deux excès qui vous éloignaient en tout sens de la découverte des destinées. Ces deux excès, ou plutôt ces deux faiblesses, sont l’athéisme et la crédulité religieuse. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« Tel devait être le premier acte de la raison : Maudire Dieu, mais non pas le renier; car, en considérant l’ordonnance merveilleuse de l’univers matériel, il est impossible de contester l’intervention d’un moteur suprême, infiniment habile à mouvoir et a organiser la matière, infiniment méchant et ingénieux à torturer les créatures. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

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