Mercredi avril 24th 2024

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Citations de Charles Fourier

 

« L’éducation sociétaire a pour but d’opérer le plein développement des facultés matérielles et intellectuelles, les appliquer toutes, même les plaisirs, à l’industrie productive. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.3, notice.5, 1829

 

« Rappelons ici le grand problème que doit résoudre l’éducation sociétaire, c’est d’employer les caractères de Néron, Tibère, Louis XI, aussi utilement que ceux de Titus, Marc Aurèle, Henri IV. Pour atteindre ce but, il faut, dès le berceau, développer franchement le naturel que l’éducation familiale tend à étouffer et travestir même chez l’enfant au berceau. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.3, notice.5, 1829

 

« […] le monde social est hors des voies de la nature quand il distribue l’industrie par familles, méthode où la fourberie des relations, la longueur des séances, la saleté des ateliers, la complication des travaux, l’ingratitude des fonctions subalternes, l’injustice et l’égoïsme des maîtres, la grossièreté des coopérateurs, tout concourt à transformer l’industrie en supplice, et, qui pis est, à réduire le produit au quart de ce qu’il serait en régime sociétaire. L’état civilisé est donc l’antipode de la destinée, le monde à rebours, L’ENFER SOCIAL: il faut être frappé de la cataracte philosophique pour ne pas reconnaître cet égarement de la raison. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.4, notice.7, 1829

 

« Ce qui charmera un homme riche dans l’état sociétaire, ce sera de pouvoir accorder pleine confiance à tout ce qui l’entoure, oublier toutes les astuces dont on est obligé de se hérisser dans les relations civilisées, sans pouvoir éviter les duperies. Dans la phalange, un riche s’abandonnant en pleine confiance, n’aura jamais aucun piège à redouter, aucune demande importune à essuyer. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.4, notice.8, 1829

 

« Si les relations sociales sont chez nous un sujet de discorde générale, c’est qu’elles vexent partout la majorité pour les plaisirs de la minorité. Cent personnes s’amusent dans un bal, mais cent cochers et valets se gèlent en plein air, ainsi que les chevaux stationnant à la neige, à la bise ; même ennui pour les cuisiniers et valets qui préparent la fête, sans aucun goût pour ce travail. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.4, notice.8, 1829

 

« Ce n’est pas sans raison que la nature nous donne du penchant pour les féeries : ces illusions romantiques sont nature de l’homme sociétaire, mais en sens fort différent de celui qu’ont adopté les romanciers qui ne nous présentent que des prodiges simples. Ils sont, à cet égard, moins clairvoyants que le peuple, qui aperçoit et définit fort bien la destinée de l’homme, bonheur ou malheur composé et jamais simple. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.4, notice.8, 1829

 

« L’UNITÉ est le mot le plus profané par le monde savant; convaincu qu’elle devrait être le but en mécanique sociale, mais ne sachant par quelle voie y arriver, il est borné à rêver des unités en accords sociaux, unités plus illusoires les unes que les autres, depuis celle des trois pouvoirs, dont l’un dévore les deux faibles, jusqu’à celle des ménages où un sexe opprime les deux faibles. Un des prodiges que les curieux viendront de tous les points du globe admirer dans la phalange d’essai, sera l’unité d’action, l’accord des passions abandonnées à la pleine liberté. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.4, notice.8, 1829

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