Vendredi mars 29th 2024

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Citations Edmond de Nevers

« Ne l’oublions pas, un peuple ne peut conquérir un droit incontestable à la vie que s’il ajoute quelques richesses au trésor commun des nations. L’idée de patrie implique un ensemble d’activités, d’initiatives, d’efforts indépendants, des activités, des initiatives, des efforts individuels. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Chacun sent qu’un peuple nouveau doit incarner une idée nouvelle. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Tout peuple a son rôle à jouer, sa chose à créer ; et, lorsqu’il a ainsi affirmé son existence, sa disparition produirait, si peu qu’il eût duré, la même impression que l’écroulement d’un édifice élevé à grand-peine. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Ce qui nous menace, ce n’est pas, comme disait A. de Tocqueville, le flot grossissant de la population étrangère ; c’est l’invasion de l’esprit américain, le culte du veau d’or, la perte de notre fierté, l’apathie, l’asservissement des âmes. Le mal est en nous ; c’est en nous qu’il faut le détruire. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Lorsque, chez un peuple, la fierté de la race commence à disparaître lorsqu’il a cessé de se créer des titres de gloire, surtout lorsqu’il ne met plus sa gloire à rester ce qu’il fut et subit paisiblement les modifications que l’étranger lui apporte, on peut être certain que son existence est gravement atteinte. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Pour assurer à notre nationalité, une vie que rien ne pourra plus menacer, il nous faut tout d’abord : régénérer notre belle langue que l’anglicisme est en train d’étouffer ; déployer notre activité dans tous les champs où elle peut utilement s’exercer ; chercher à produire des œuvres conformes au génie de notre race ; tirer parti de toutes nos ressources intellectuelles et matérielles, en même temps que nous nous efforcerons d’unir tous les rameaux de la famille canadienne-française en Amérique. Jamais tâche plus importante et plus belle n’est échue à la jeunesse d’un pays. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« La mort d’un peuple est chose lente et obscure, les symptômes en sont peu sensibles au dehors, et celui qui doit disparaître ne s’aperçoit de son état que lorsqu’il est trop tard pour réagir. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Les peuples ne prospèrent pas seulement parce qu’ils peuvent compter sur l’activité de bras nombreux, sur une grande somme d’énergie, sur des habitudes générales de travail et d’économie, mais aussi parce qu’ils ont des érudits, des savants, des ingénieurs, des agronomes, des physiciens, des chimistes, et enfin des hommes dans l’âme desquels de fortes études scientifiques et littéraires ont développé un sens de la responsabilité morale plus étendu, un patriotisme plus éclairé, plus actif, plus fécond. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Le peuple canadien-français est un peuple artiste ; il aime la forme, qu’il apprécie naturellement dans la mesure de ses connaissances, mais il a l’instinct du bien-dire. Il s’enthousiasme pour ce qui est ou ce qu’il s’imagine être l’expression d’un beau sentiment. Dans les moments où l’émotion de l’art le grise, il serait prêt à se dévouer, à accomplir des actes d’héroïsme pour soutenir la cause la plus futile, quitte, dès qu’il sera sorti de la foule, à reprendre son âme à lui, pleine de bon sens et de clarté. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« Les langues, dans leur développement multiple, ont incarné le génie des races et se sont perfectionnées avec elles. Elles ont fixé par un axiome, une maxime, un proverbe les expériences de chaque génération. Elles sont venues à travers les âges, recueillant, comme une riche moisson, tout ce qui nous est resté des âmes envolées : fruits de la réflexion, de l’activité du labeur ; fleurs du rêve, de la souffrance et des affections saintes. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« La langue française, dont tant de générations successives de littérateurs et de poètes ont fait un instrument si perfectionné, nous a été transmise, héritage glorieux d’autant plus cher que sa conservation a coûté plus d’efforts, comme l’âme des ancêtres, comme l’incarnation vivante de tout ce qu’ils ont été. Les chefs-d’œuvre qu’elle a produits sont nôtres, les hautes inspirations dont elle a été l’interprète, nous nous les assimilons, elles font partie de notre être. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« On a déjà dit bien souvent que la langue française est la langue policée par excellence, la langue de la diplomatie, des salons de l’aristocratie. Je ne le répéterai pas. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

« La science prend, chaque jour, une part plus large dans la vie des esprits : l’art, la poésie, tous les genres de travaux littéraires sont ses humbles esclaves et personne aujourd’hui ne peut produire, s’il n’a longtemps étudié, approfondi et comparé. »

Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896

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