Mardi avril 23rd 2024

Catégories

Citations Auguste Comte

« La philosophie théologique et la philosophie métaphysique se disputent aujourd’hui la tâche, trop supérieure aux forces de l’une et de l’autre, de réorganiser la société; c’est entre elles seules que subsiste encore la lutte, sous ce rapport. La philosophie positive n’est intervenue jusqu’ici dans la contestation que pour les critiquer toutes deux, et elle s’en est assez bien acquittée pour les discréditer entièrement. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 1, 1830/1842

« Tous les travaux humains sont, ou de spéculation, ou d’action. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

« Science, d’où prévoyance; prévoyance, d’où action: telle est la formule très simple qui exprime, d’une manière exacte, la relation générale de la science et de l’art, en prenant ces deux expressions dans leur acception totale. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

« Quels que soient les immenses services rendus à l’industrie par les théories scientifiques, quoique, suivant l’énergique expression de Bacon, la puissance soit nécessairement proportionnée à la connaissance, nous ne devons pas oublier que les sciences ont, avant tout, une destination plus directe et plus élevée, celle de satisfaire au besoin fondamental qu’éprouve notre intelligence de connaître les lois des phénomènes. Pour sentir combien ce besoin est profond et impérieux, il suffit de penser un instant aux effets physiologiques de l’étonnement, et de considérer que la sensation la plus terrible que nous puissions éprouver est celle qui se produit toutes les fois qu’un phénomène nous semble s’accomplir contradictoirement aux lois naturelles qui nous sont familières. Ce besoin de disposer les faits dans un ordre que nous puissions concevoir avec facilité (ce qui est l’objet propre de toutes les théories scientifiques) est tellement inhérent à notre organisation, que, si nous ne parvenions pas à le satisfaire par des conceptions positives, nous retournerions inévitablement aux explications théologiques et métaphysiques auxquelles il a primitivement donné naissance. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

« Il est donc évident qu’après avoir conçu d’une manière générale l’étude de la nature comme servant de base rationnelle à l’action sur la nature, l’esprit humain doit procéder aux recherches théoriques, en faisant complètement abstraction de toute considération pratique; car nos moyens pour découvrir la vérité sont tellement faibles que, si nous ne les concentrions pas exclusivement vers ce but, et si, en cherchant la vérité, nous nous imposions en même temps la condition étrangère d’y trouver une utilité pratique immédiate, il nous serait presque toujours impossible d’y parvenir. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

« Il faut distinguer, par rapport à tous les ordres de phénomènes, deux genres de sciences naturelles : les unes abstraites, générales, ont pour objet la découverte des lois qui régissent les diverses classes de phénomènes, en considérant tous les cas qu’on peut concevoir; les autres concrètes, particulières, descriptives, et qu’on désigne quelquefois sous le nom de sciences naturelles proprement dites, consistent dans l’application de ces lois à l’histoire effective des différents êtres existants. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

« Le problème général de l’éducation intellectuelle consiste à faire parvenir, en peu d’années, un seul entendement, le plus souvent médiocre, au même point de développement qui a été atteint, dans une longue suite de siècles par un grand nombre de génies supérieurs appliquant successivement, pendant leur vie entière, toutes leurs forces à l’étude d’un même sujet. Il est clair, d’après cela, que, quoiqu’il soit infiniment plus facile et plus court d’apprendre que d’inventer, il serait certainement impossible d’atteindre le but proposé si l’on voulait assujettir chaque esprit individuel à passer successivement par les mêmes intermédiaires qu’a dû suivre nécessairement le génie collectif de l’espèce humaine. »

Auguste Comte, Cours de philosophie positive, leçon 2, 1830/1842

Pages : >Page 1 >Page 2 >Page 3 >Page 4 >Page 5 >Page 6

Réagir à cet article ?