Vendredi mars 29th 2024

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Citations de Nicolas Machiavel

« Les inimités profondes et naturelles qui existent entre les plébéiens et les nobles, occasionnées par le désir qu’ont les derniers de commander, et les premiers de ne point obéir, sont cause de tous les maux qui affligent les Etats. »

Nicolas Machiavel, Histoire de Florence, 1521-1525

« Si quelque chose plaît ou instruit dans l’histoire, c’est le récit des évènements domestiques ; si quelque leçon est utile aux citoyens qui gouvernent les républiques, c’est la connaissance de l’origine des haines et des divisions, afin que, rendus sages par le péril d’autrui, ils puissent maintenir la concorde. »

Nicolas Machiavel, Histoire de Florence, 1521-1525

« Au milieu des révolutions qu’ils subissent, les empires tombent le plus souvent de l’ordre dans le désordre, pour retourner enfin du désordre à l’ordre ; car les choses de ce monde n’ayant point la stabilité en partage, à peine arrivées à leur extrême perfection, elles ne peuvent plus s’élever, et elles doivent nécessairement descendre : de même, lorsqu’elles déclinent, et que les désordres les ont précipitées à leur dernier degré d’abaissement, ne pouvant plus descendre plus bas, il faut nécessairement qu’elles se relèvent. Ainsi l’on tombe toujours du bien dans le mal, et l’on remonte du mal au bien. »

Nicolas Machiavel, Histoire de Florence, 1521-1525

« Parmi les dissensions qui interviennent dans les républiques, les unes sont funestes et les autres utiles. Les funestes sont celles qu’accompagnent les factions et les partis ; les utiles sont celles qui subsistent sans partisans et sans factions. »

Nicolas Machiavel, Histoire de Florence, 1521-1525

« On doit être persuadé que jamais les réformes ne se feront sans danger ; car la plupart des hommes ne se plient pas volontiers à une loi nouvelle, lorsqu’elle établit dans la cité un nouvel ordre de choses auquel ils ne sentent pas la nécessité de se soumettre ; et cette nécessité n’arrivant jamais sans périls, il peut se faire aisément qu’une république périsse avant d’avoir atteint à un ordre parfait. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Il existe trois espèces de gouvernements, appelés monarchiques, aristocratiques ou populaire, et que tous ceux qui veulent établir dans la cité doivent choisir entre ces trois espèces celle qui convient le mieux à leurs desseins. […] Les bons gouvernements sont les trois que nous avons précédemment indiqués ; les mauvais sont ceux qui en dérivent ; et ces derniers ont tant de ressemblance avec ceux auxquels ils correspondent, qu’ils se confondent sans peine. Ainsi la monarchie se change en despotisme, l’aristocratie tombe dans l’oligarchie, et la démocratie se convertit promptement en licence. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Il est nécessaire à celui qui établit la forme d’un Etat et qui lui donne des lois de supposer d’abord que tous les hommes sont méchants et disposés à faire usage de leur perversité toutes les fois qu’il en ont la libre occasion. Si leur méchanceté reste cachée pendant un certain temps, cela provient de quelque cause inconnue que l’expérience n’a point encore dévoilée, mais que manifeste enfin le temps, appelé, avec raison, le père de toute vérité. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Là où une cause quelconque produit un bon effet sans le secours de la loi, la loi est inutile ; mais quand cette disposition propice n’existe pas, la loi devient indispensable. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Je ne nierai point que la fortune et la discipline n’aient contribué à la puissance des Romains, mais on aurait dû faire attention qu’une discipline excellente n’est que la conséquence nécessaire des bonnes lois, et que partout où elle règne, la fortune, à son tour, ne tarde pas à faire briller ses faveurs. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

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