Vendredi avril 19th 2024

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Citations Alexis de Tocqueville

« Les idées générales ont cela d’admirable, qu’elles permettent à l’esprit humain de, porter des jugements rapides sur un grand nombre d’objets à la fois ; mais, d’une autre part, elles ne lui fournissent jamais que des notions incomplètes, et elles lui font toujours perdre en exactitude ce qu’elles lui donnent en étendue. »

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

« A mesure que les sociétés vieillissent, elles acquièrent la connaissance de faits nouveaux et elles s’emparent chaque jour, presque à leur insu, de quelques vérités particulières. »

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

« A mesure que, les conditions devenant plus égales, chaque homme en particulier devient plus semblable à tous les autres, plus faible et plus petit, on s’habitue à ne plus envisager les citoyens pour ne considérer que le peuple ; on oublie les individus pour ne songer qu’à l’espèce. »

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

« L’égalité suggère à l’esprit humain plusieurs idées qui ne lui seraient pas venues sans elle, et elle modifie presque toutes celles qu’il avait déjà. Je prends pour exemple l’idée de la perfectibilité humaine, parce qu’elle est une grande théorie philosophique dont les conséquences se font voir à chaque instant dans la pratique des affaires. »

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

« Bien que l’homme ressemble sur plusieurs points aux animaux, un trait n’est particulier qu’à lui seul : il se perfectionne, et eux ne se perfectionnent point. L’espèce humaine n’a pu manquer de découvrir dès l’origine cette différence. L’idée de la perfectibilité est donc aussi ancienne que le monde ; l’égalité ne l’a point fait naître, mais elle lui donne un caractère nouveau. »

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

« Les hommes se soumettent quelquefois à la honte, à la tyrannie, à la conquête, mais ils ne souffrent jamais longtemps l’anarchie. Il n’est point si barbare qu’il échappe à cette loi générale de l’humanité. »

Alexis de Tocqueville, Deuxième lettre sur l’Algérie, 1837

« Tout peuple qui lâche aisément ce qu’il a pris et se retire paisiblement de lui-même dans ses anciennes limites, proclame que les beaux temps de son histoire sont passés. Il entre visiblement dans la période de son déclin. »

Alexis de Tocqueville, Travail sur l’Algérie, 1841

« Il y a deux manières de conquérir un pays : la première est d’en mettre les habitants sous sa dépendance et de les gouverner, directement ou indirectement. C’est le système des Anglais dans l’Inde. Le second est de remplacer les anciens habitants par la race conquérante. C’est ainsi que les Européens ont presque toujours agi. Les Romains faisaient, en général, les deux choses. Ils s’emparaient du gouvernement du pays et ils fondaient dans plusieurs de ses parties des colonies qui n’étaient que de petites sociétés romaines transportées au loin. »

Alexis de Tocqueville, Travail sur l’Algérie, 1841

« J’ai déjà dit plusieurs fois, et je veux encore le redire, ce qui importe le plus quand on veut créer et développer rapidement une colonie, c’est de faire que ceux qui arrivent dans son sein soient aussi peu dépaysés que possible et qu’ils y rencontrent, s’il se peut, une image parfaite de la patrie. Tous les peuples colonisateurs ont ainsi agi. Les mille colonies fondées par les Grecs sur les rivages de la Méditerranée ont toutes été des copies très exactes des cités dont elles étaient sorties. Les Romains ont fondé sur presque tous les points du monde connu de leur temps des municipalités qui n’étaient autres que des Romes en miniature. Chez les modernes, les Anglais ont toujours fait de même. »

Alexis de Tocqueville, Travail sur l’Algérie, 1841

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2 Responses to “Citations Alexis de Tocqueville”

  1. [...] comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. Alexis de Tocqueville (L’ancien régime et la révolution, [...]

  2. [...] comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. Alexis de Tocqueville (L’ancien régime et la révolution, [...]

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